Denis Augé : maître dans l’art de charmer les pierres
Cet ancien chef d’entreprise, qui a sillonné les mers des Caraïbes sur son voilier pendant neuf ans, a trouvé la sérénité et sa voie à Fabrezan au coeur des Corbières. Ce sculpteur, véritable charmeur, crée des œuvres à la beauté pure et primitive.
Dans son atelier de Fabrezan, baigné par les rayons du soleil des Corbières, Denis Augé sculpteur et
plasticien aux airs de marin au long cours, dialogue avec les pierres six jours et demi par semaine et vit son art en toute sérénité. “Ce rapport à la pierre est très spirituel. L’homme a toujours tenté de les dompter. Je suis persuadé qu’il existe une forme de connexion. C’est quelque chose qui me fait grandir.”
Très imprégné d’écologie, cet ancien ingénieur en génie électrique et robotique, a fait corps avec
les éléments en sillonnant les mers des Caraïbes pendant des années. L’homme a besoin de se reconnecter sans cesse à la nature comme quand il parcourt la montagne Noire à la recherche des galets et autres pierres.
Denis Augé Expose tout l’été à l’Abbaye de Fontfroide
Symbole de ce bel équilibre entre l’homme et la matière, façonnés par la terre et modelés par le vent et l’eau ; ses magnifiques sphères de galets de l’Argent-Double défient l’apesanteur. Denis Augé les assemble selon un procédé qu’il a lui-même mis au point et qui donne à ses pièces uniques une légèreté et une transparence qui facilite de beaux jeux de lumières. Des sphères qui ont fait, depuis
douze ans, son succès. Ses créations ont ainsi séduit le public ; du château de Chantilly à la Fondation suisse Michelangelo ou dans les jardins privés de villas de la Côte d’Azur. Le chef étoilé du Parc à Carcassonne, Franck Putelat a craqué pour ses sphères. Et Denis Augé a collaboré, aussi, avec Good Planet de Yann Artus- Bertrand.
Cette année encore, le travail de ce perfectionniste, qui se considérait comme artisan, et qui est reconnu comme artiste, sera sous les projecteurs de la biennale de sculpture de Montreux en Suisse, du mois d’août au mois d’octobre et à l’abbaye de Fontfroide avec une dizaines de pièces de juin à octobre.